Mastectomie avec reconstruction / 2ème opération

Des petites nouvelles : 4 ans et demi après
Je reviens vous donner des petites nouvelles post opératoire, je suis à J+20 de ma seconde opération. Comme vous le savez, j’ai subi ma mastectomie prophylactique bilatérale en octobre 2020. Quatre années sont passées depuis et mes prothèses étaient descendues, de 3 ou 4 cm, ça peut paraître peu comme ça mais ça me complexait énormément. Mes seins n’étaient plus à la bonne hauteur et mes mamelons arrivaient donc au dessus de ma lingerie, mes tops un peu décolletés… De plus, il y avait des vagues… c’est pratiquement systématique après ce type d’opération.
Mes seins étaient beaux, leur forme, le volume, j’en étais très satisfaite seulement, ma peau s’était trop détendue et il a fallu opter pour cette seconde opération afin de les accrocher dans le muscle (oui, ça fait mal ahah).
Si vous saviez comme j’avais hâte de faire cette opération après 4 ans. J’avais mis ma vie perso entre parenthèses le temps de me consacrer à la maternité et j’ai d’ailleurs accouché de ma petite fille Esmée entre temps, c’était ma priorité de devenir maman. Puis, j’ai dû annuler une opération car nous avons appris une grossesse surprise en mai 2024 dernier. J’ai perdu mon bébé en octobre alors j’ai dans la foulée décidé de planifier à nouveau l’intervention le 30 janvier 2025 et de « penser » à moi pour une fois.
J’ai suivi ma chirurgienne Djazia Benyahi, vous m’avez beaucoup demandé son contact ! Elle est sur Doctolib, Insta et je vous mets son site ICI mais ne fait plus de mastectomie ou reconstruction. Elle m’avait opéré la première fois à l’institut Curie mais est parti dans le privé pour se (re)consacrer à la chirurgie esthétique ! C’est la meilleure pour les seins les filles, vraiment, c’est une magicienne et j’ai confiance en elle, je sais qu’elle travaille super bien. Encore une fois, l’affaissement de mes (premières) prothèses n’est pas dû à son travail mais à ma peau qui a trop relâchée. Habituellement, les filles qui font ce type d’opération ont l’effet inverse, et les prothèses restent figées trop haut 🙂
Le 30 janvier, je suis donc convoquée à la clinique des Princes à Boulogne, ma chirurgienne opère là-bas. Je ne suis même pas vraiment inquiète, je m’attends à une situation moins difficile que la première fois. Djazia passe faire les dessins avant de monter au bloc, et puis je m’endors rapidement après un petit selfie pour détendre l’atmosphère. Le but de cette opération qui aura duré presque 2 heures : changer les prothèses (je suis passée de 400 à 450 cc) et les fixer plus haut avec des points de suture internes non résorbables (3 de chaque côté). On a décidé de mettre un tout petit peu plus de volume pour essayer de « gommer » les vagues en remplissant mieux les « poches ». N’oubliez pas que je n’ai plus de glande mammaire, donc sans prothèses, je suis vide. Dans mon cas, ça donne un 85C et je trouve que c’est parfait pour mon 1,75m et mes 60kg. Djazia BENYAHI a aussi injecté de la graisse sur mon décolleté en prenant cette dernière dans mon ventre et mes hanches mais seulement 60 mL).
Post-opératoire douloureux mais tellement heureuse d’avoir réussi !
Je me réveille non sans mal, décidément, c’était ma plus grande crainte après une première opération douloureuse au réveil… J’ai ressenti les mêmes sensations de tiraillement, l’impression d’être écrasée, oppressée que la première fois. Peut-être un peu moins intenses quand même car comme l’a souligné ma soeur : « Coco, rappelle toi que la première fois, tu pleurais de douleur au réveil et là non ». Je suis rentrée au bloc vers 13h30 et sortie vers 15h30 puis remontée en chambre à 17h. Je n’étais pas perfusée dans ma chambre donc pas d’antidouleur puissants comme c’était le cas la première fois et j’ai juste pris de l’Acupan (mais pas assez fort) et du Doliprane… Puis je suis sortie à 20h car ce n’était pas prévu que je reste une nuit sous observation. J’ai pris un taxi car je ne voulais pas que mon chéri réveille Esmée pour venir me récupérer.
Les premières heures, jours et nuits ont été compliqués. J’avais très mal, ça me lançait en continu et je m’endormais le soir, assise et calée entre mes oreillers car le moindre petit mouvement me déchirait. Au niveau du lipofeeling (hanches et ventre), ça faisait mal comme d’intenses courbatures après le sport donc largement supportable. Les hématomes se sont vite effacés. J’ai essayé d’éviter de trop porter ma petite de 14 mois au début mais je n’ai pas eu trop le choix, j’ai dû continuer de m’occuper de la cuisine, d’Esmée… mon chéri était en déplacement 3 jours après et il ne touche de toutes façons pas à une casserole ahah
Je suis à J + 20 : Comment je me sens ?
Ça va beaucoup mieux, la douleur vient surtout des sillons sous-mammaires qui ont été « créés » par ma chirurgienne et des cicatrices qui tirent, mais seulement dans certaines positions ou lorsque je m’y prends mal pour prendre Esmée dans mes bras ! Je ne quitte pas ma brassière de sport gainante jour et nuit. Je mets le lien ICI. Elle est beaucoup plus mieux que celles de la marque Z-bra que j’avais prises en pharmacie (70€) et qui se détendent beaucoup trop vite au fur à mesure des lavages…
Niveau résultat, j’ai peur de me réjouir trop vite mais j’adore le rendu, c’est beau et plutôt naturel. Je dois encore attendre quelques mois pour avoir un vrai rendu mais j’aime ce que je vois dans le miroir et ça compte beaucoup pour moi. J’ai tellement attendu cette opération… Je prie pour que ça ne bouge plus maintenant. Raison pour laquelle je prolonge le port de la brassière jour et nuit à 2 mois.
Et après ?
Je continue mon suivi habituel, une écho par an jusqu’à mes 40 ans avant de reprendre un suivi + important ensuite.
On ne change pas forcément les prothèses tous les 10 ans comme on me l’a demandé sur Insta mais plutôt quand il y a un besoin, lorsque le résultat se dégrade, prise ou perte de poids, rupture de la prothèse, changement de taille….
Ma chirurgienne
Contact de ma chirurgienne Djazia BENYAHI !
- Son site internet avec toutes les infos ICI
- Prise de RDV Doctolib ICI
- Son compte instagram ICI
- N’hésitez pas à la contacter de ma part !
Vos questions :
- Prise en charge : 100 % pour ma part à l’institut Curie et si vous êtes en ALD, comme c’est mon cas, demandez un devis et la prise en charge auprès de votre mutuelle.
- Combien de temps doit-on dormir sur le dos ? La première fois, j’ai dormi sur le dos plusieurs mois (2 ou 3) et puis petit à petit, on arrive à trouver une position confortable sur le côté puis l’autre et après 8 mois environ, j’ai réussi à me remettre sur le ventre. On le sens si ça va aller ou non, il faut tester doucement. Si c’est inconfortable / douloureux, on reste encore un peu sur le dos et franchement, je me suis vite habituée à dormir sur le dos depuis ma mastectomie (il y a 4 ans et demi) et il m’arrive parfois de me mettre sur le dos pour trouver le sommeil. Cette fois-ci, après quelques jours, j’ai réussi à dormir sur le côté avec des oreillers moelleux pour poser ma poitrine et ne pas avoir mal.
J’espère que cet article vous aura aidé ! N’hésitez pas à me faire vos retours en DM Instagram car je crois que les commentaires ne fonctionnent plus ici !